Sur invitation de M. Philippe Goujon, maire du XVe arrondissement et Mme Clotilde Derouard, adjointe au maire chargée de la mémoire, du monde combattant et de l’aide aux victimes, notre association historique était représentée par son Président Christopher Destailleurs-Henry et sa secrétaire générale Maryse Sabatier.
Les dépôts de gerbes de fleurs se sont déroulés le 23/08/2024 au Monument aux morts pour la France en opérations extérieurs situé en plein coeur du Jardin Eugénie Djendi.
Eugénie Djendi, née en 1923 à Bône en Algérie, était une femme d’une bravoure exceptionnelle. Cette jeune femme grandit en Algérie française avec un père algérien et une mère corse. Dès son plus jeune âge, Eugénie ressentait un appel irrésistible à servir une cause plus grande qu’elle-même.
En 1943, alors que la Seconde Guerre mondiale faisait rage, Eugénie s’engagea dans le Corps féminin des transmissions, une unité spéciale créée par le général Lucien Merlin. Ces femmes courageuses, surnommées les “Merlinettes”, étaient formées pour devenir opératrices radio, espionnes et combattantes. Eugénie, avec son esprit vif et son dévouement sans faille, se distingua rapidement parmi ses camarades.
Après une formation intense en Algérie et en Angleterre, Eugénie fut parachutée en France occupée en avril 1944, sous le nom de code “Jenny Silvani”. Sa mission était périlleuse : transmettre des informations cruciales aux forces alliées et organiser la résistance locale. Malheureusement, elle fut capturée par la Gestapo peu après son arrivée1.
Malgré les interrogatoires brutaux et les conditions de détention inhumaines, Eugénie ne trahit jamais ses camarades. Elle fut finalement déportée au camp de concentration de Ravensbrück, où elle continua de résister jusqu’à son exécution en janvier 1945.
Eugénie Djendi incarne le courage et le sacrifice. Son histoire est celle d’une jeune femme qui, face à l’oppression, choisit de se battre pour la liberté, laissant derrière elle un héritage de bravoure et de détermination.
En août 1944, Pars, sous l’occupation allemande depuis quatre longues années, est en ébullition. Les rumeurs de l’avancée des Alliés se propagent comme une traînée de poudre, et l’espoir renaît dans le cœur des Parisiens.
Le 19 août, les premiers signes de rébellion éclatent. Les cheminots, les policiers, et même les employés du métro se mettent en grève. Le colonel Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI) d’Île-de-France, lance un appel à l’insurrection. Des affiches sont placardées dans toute la ville, incitant les Parisiens à prendre les armes.
Le 20 août, les premiers combats éclatent. Des barricades se dressent dans les rues, et les résistants prennent d’assaut la Préfecture de police, hissant fièrement le drapeau tricolore. Les jours suivants, les combats s’intensifient. Les FFI et les policiers s’emparent de l’Hôtel de Ville, tandis que les Allemands tentent désespérément de maintenir leur emprise sur la capitale.
Le 24 août, l’espoir se transforme en réalité. Les premiers chars de la 2e division blindée du général Leclerc entrent dans Paris. Les Parisiens, en liesse, accueillent les libérateurs avec des fleurs et des chants. Les combats continuent, mais l’issue ne fait plus de doute.
Le 25 août, le général Dietrich von Choltitz, commandant des forces allemandes à Paris, signe la reddition. Paris est libre. Le général de Gaulle, dans un discours mémorable à l’Hôtel de Ville, proclame : “Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !”[…]
La ville, exultante, célèbre sa liberté retrouvée. Les rues sont envahies de drapeaux tricolores, et les Parisiens, après tant de souffrances, peuvent enfin rêver à un avenir meilleur.