Introduction
La Garde impériale. Élément de prestige national, force de choc, véritable machine de guerre,
ce corps d’armée d’élite était constitué de soldats vétérans destinés à protéger fidèlement l’Empereur
des français et à servir de réserve à la Grande Armée lors des batailles. Pendant plus de 15 ans, plus
de 180 000 hommes sont passés par « La Garde », en se couvrant de gloire dans la victoire comme
dans la défaite.
Ce corps extraordinaire et sans précédent, restera un symbole d’obéissance, d’héroïsme et de dévouement à la
France et à l’Empereur dont le souvenir est impérissable et la gloire éternelle. Composée de vétérans aguerris
à la fière allure, présente dans toutes les batailles de l’Empereur, la Garde, avec ses fameux « Grognards », était
particulièrement crainte par l’ennemi. Elle n’était engagée que pour faire pencher la décision au cours d’une
bataille et à des moments propices qui se voulaient être décisifs.
D’où sa devise : « On l’engage pour vaincre ».
Si sa mission principale était la protection du Premier consul puis de l’Empereur, elle est rapidement devenue
une unité combattante. Réserve de la Grande Armée, elle formait son épine dorsale et en était le ciment. Servant
de modèle, elle devait être irréprochable. Elle encadrait également les autres troupes, et renforçait la cohésion
au sein de toutes les unités par sa seule présence et son comportement.
Chaque belligérant se serait enorgueilli en faisant des prisonniers sur le champ de bataille. Mais elle avait une
fonction psychologique sur l’ennemi par sa composition, la stature de ses soldats, et leur grande expérience de
l’art de la guerre. Ils étaient équipés du meilleur armement, des meilleures montures et d’uniformes rutilants.
L’Historien français Jean Tranié (1927-2001) écrira : « Cavaliers élégants fous de courage et d’audace,
artilleurs qui traînaient des tonnerres, fantassins qui allaient au combat, habillés comme à la parade, ils sont
tous là avec leur panache et leurs défauts, leur gloire et leurs misères, leur grandeur et leurs servitudes… ».
Cette citation est le fil directeur du récit proposé en 11 sections sur cette troupe de choc, ce corps exceptionnel
de fierté, de courage et de fidélité, ces hommes, les « Immortels », les « Grognards », capables de tenir sous la
mitraille ennemie sans reculer, solides « comme des rochers dans l’eau qui coule » (Victor Hugo).
Christian LE MELINER
Sources : « La Garde impériale » – Commandant Henry LACHOUQUE
« Le Consulat et l’Empire » – Jean-Paul BERTAUD
« Les mythes de la Grande Armée » – Thierry LENTZ et Jean LOPEZ
Encyclopédie WIKIPEDIA