Après son abdication du 6 avril 1814, Napoléon Bonaparte reçoit la souveraineté sur l’île d’Elbe et conserve quelques centaines de soldats, pensionné par le gouvernement des Bourbons restaurés. Pendant ce temps, en France, le régime de la Restauration dirigé par Louis XVIII est fragilisé malgré ses efforts pour apaiser les tensions. Napoléon, profitant de cette instabilité, prépare secrètement son retour, planifiant minutieusement son évasion de l’île d’Elbe pour rétablir son pouvoir en France.
Le 26 février 1815, après avoir minutieusement préparé son évasion pendant plusieurs jours, Napoléon quitte l’île d’Elbe à bord de l’Inconstant, un navire préparé en secret pour ce voyage. Cette nuit-là, le commissaire anglais Neil Campbell, chargé de surveiller Napoléon, s’était absenté pour se rendre à Livourne, laissant ainsi l’opportunité à Napoléon de finaliser ses préparatifs sans être perturbé. Napoléon termine les derniers préparatifs avec ses généraux et officiers.
Le matin du départ, Napoléon assiste à la messe, passe en revue ses troupes et embrasse sa mère avant de rejoindre le port. Il salue la foule venue lui rendre hommage et monte à bord de l’Inconstant, accompagné de ses proches et de ses fidèles grenadiers. Portant son habit vert caractéristique, Napoléon quitte Elbe avec détermination, laissant derrière lui des proclamations dénonçant le règne des Bourbons et appelant les Français à le rejoindre.
La traversée, bien que ponctuée de moments de tension, se déroule sans encombre. Les précautions prises pour éviter la détection, comme le retrait des insignes distinctifs des grenadiers et l’utilisation d’un pavillon neutre, contribuent au succès de l’évasion. Arrivant près de la côte française, Napoléon remplace sa cocarde elboise par le tricolore français, symbolisant son retour imminent.
Le 1er mars, la flottille atteint le golfe Juan, où Napoléon débarque avec environ 1200 hommes. Malgré les effectifs limités, sa confiance en son charisme et son autorité reste inébranlable. Ainsi, débute un événement unique dans l’histoire : le ralliement d’un pays par un seul homme, marquant le début des Cent-Jours et le retour de Napoléon au pouvoir en France.